La tarification du port des lettres est, du moins avant 1849 (apparition du timbre-poste et suppression des échelons de distance dans le tarif des lettres de bureau à bureau), une question complexe: la détermination de la distance et les échelles de poids sont autant de questions qu'il est quelquefois difficile d'apprécier.
D'autre part les relations de Paris pour la Province (et retour) ne sont pas taxées, en général, suivant les mêmes critères de distance que les relations entre villes de Province.
Si on y ajoute (dans les tarifs de 1704 et 1759) la notion de double port (par exemple, le port d'une lettre de Valence à Narbonne sera calculé, non pas en tenant compte de la distance entre les deux villes, mais en faisant la somme des deux taxes correspondant à Valence - Montpellier et Montpellier - Narbonne), on comprend pourquoi "nous ne parvenons pas toujours à recalculer les taxes figurant sur les lettres de cette époque" (M. WALLART - Les feuilles Marcophiles supplément au numéro 273).
Il m'a paru utile, à l'intention, non pas des marcophiles chevronnés, mais des débutants de donner, tout au moins dans leurs grandes lignes, les tarifs appliqués en France entre 1627 et 1848 pour les lettres de bureau à bureau.